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  • Conflits de fêtes : gérer ses relations tendues avec son Ex

    Les fêtes de fin d’année se rapprochent à grands pas. Noël est synonyme de joie et de partage en famille. Les enfants attendent ce moment avec impatience et excitation. Mais ce moment féérique peut se transformer en une vraie galère pour les couples et les familles séparées, les couples en train de se séparer et /ou les familles recomposées... 

    Combien de fois ai-je ressenti cette tristesse lorsque j’étais juriste dans les armées et que les papas ou mamans divorcés ou en instance venaient se confier à moi !  

    Cette période peut être source de tensions notamment quand il convient de gérer le partage de temps au sujet des enfants. 

    Les conflits, disputes avec son Ex peuvent survenir alors même que vous essayez de maintenir un certain équilibre coûte que coûte. 

    Et cette période qui devrait être festive, devient un vrai casse-tête, empoisonnée par énormément de stress qui vient mettre à mal le bien-être de vos enfants. 

    Ce moment est important pour vos enfants, ne les faites pas grandir avant leur âge ! Laissez leur les rêves d’un enfant ... Ne pensez-vous que ce serait dommage de leur gâcher ça ?! 

    Il est essentiel pour les parents de se recentrer autour d’un principe fondamental : celui de mettre l’intérêt de l’enfant au cœur des décisions ! 

    Rappelez-vous que si cette période est éphémère, vous êtes parents pour toujours ! Les décisions que vous prendrez doivent privilégier ce qui est le mieux pour vos enfants en tenant compte des besoins spécifiques de chacun. 

    Vous êtes et restez le guide pour vos enfants. C’est vous qui assurez leur sécurité et ils vous font confiance ! 

    Alors, oui, il n’existe pas de formule magique pour déterminer ce qui est le mieux pour vos enfants mais une chose est certaine c’est qu’en tant que parents vous savez ce qui est le mieux pour eux !! 

    Pour vous aider, vous devez prendre en compte plusieurs facteurs : 

    -les besoins de l’enfant : besoins affectifs, matériels et de stabilité 

    -les liens affectifs de l’enfant : liens avec ses parents mais aussi avec sa famille élargie 

    -l’avis de l’enfant : dans la mesure où il est capable de s’exprimer, l’avis de l’enfant doit être écouté. Pour autant, vous êtes les parents et la décision vous revient, ensemble. 

    -les rapports entre les parents : vos enfants sont des éponges ! La qualité de la relation entre les parents peut avoir des impacts sur le bien-être des enfants. 

    Entendons-nous, c’est OK d’avoir des avis divergents entre parents et des conflits d’intérêts. Mais ce qui est essentiel c’est de faire passer le bien-être de vos enfants en premier ! 

    Il est capital d’expliquer à vos enfants avec des mots simples et adaptés ce qu’il va se passer et s’il y a des changements d’organisation, les raisons de ces changements.  

    En mettant l’intérêt de vos enfants au centre de vos préoccupations et pourquoi pas en sollicitant de l’aide d’un médiateur familial ou d’un coach si nécessaire, il est possible de vivre ces fêtes de manière plus sereine. 

    Les Fêtes sont un moment de joie et de paix pour tous et quelle que soit la forme de votre famille ! 

    Cécile Moreau

  • LE TRIANGLE DRAMATIQUE : E=MC² de la gestion des conflits

    LE TRIANGLE DRAMATIQUE : E=MC² de la gestion des conflits 

    Mon mari boit beaucoup, j’essaie de le sauver en vain, je suis épuisée ...Mon épouse se plaint sans cesse, j’ai essayé de l’aider ; depuis elle me reproche sans cesse de ne pas assez l’aider et moi je ne n’arrête pas de lui reprocher de râler…

    C’est un cercle vicieux ! Et bien non ! C’est un triangle dramatique !

    Le triangle dramatique ou triangle de Karpman met en évidence un scenario relationnel caractéristique entre victime, persécuteur et sauveur. Stephen Karpman est un médecin psychiatre américain, grande figure de l’analyse transactionnelle. Sa théorie du triangle dramatique sur les relations dysfonctionnelles, manipulatoires et les jeux psychologiques a été qualifiée de l’E=MC² de la gestion des conflits. Pour ma part, je préfère dire que c’est un triangle entre victime, bourreau et messie soit VBM qui peut donner à la vie cette coloration de VDM qui peut tant lasser !

    En effet, ces trois comportements entraînent des relations difficiles avec l’autre : le messie aide la victime, sans que celle-ci n’ait rien demandé ou pire encore contre son gré. La victime, elle se fait plus faible qu’elle ne l’est réellement ou revendique sans cesse en rabâchant ses problèmes. Quant au bourreau, il repère les failles de la victime et la diminue sans cesse.

    Lorsque le triangle est en place, les individus peuvent passer d’un rôle à l’autre avec évidemment beaucoup de souffrance. Le triangle dramatique fait référence à des acteurs qui recherchent des rôles de façon régulière et existentielle même si ce n’est pas forcément de manière consciente.

    Le triangle dramatique est à rapprocher des 4 mythes d’Eric Berne, père de l’analyse transactionnelle :

    1. J’ai le pouvoir de rendre les autres heureux (messie en recherche d’une victime) ;
    2. Les autres ont le pouvoir de me rendre heureux (victime en attente d’un messie) ;
    3. J’ai le pouvoir de rendre les autres malheureux (bourreau en recherche d’une victime) ;
    4. Les autres ont le pouvoir de me rendre malheureux (victime en attente d’un bourreau).

    En réalité le triangle permet à chacun de faire des réserves de reconnaissance interactive et existentielle. Ceci permet à chacun de trouver un but à sa vie et de vivre ! Se cacher, même inconsciemment, dans un de ces rôles peut permettre d’obtenir quelque chose de l’autre.

    Connaître les principes de ce triangle permet de ne pas entrer dans ce schéma et d’en sortir plus facilement. Nous ne pouvons pas nous empêcher de communiquer quoiqu’il en soit et nous sommes alors des émetteurs et des récepteurs d’informations. Nous avons chacun nos propres expériences et nos propres ressentis, ce qui fait que nous n’aurons pas tous la même perception d’une information.

    Une communication correcte et équitable ne sera possible que lorsque ces 3 acteurs exprimeront des intentions et des émotions réelles. Chacun doit exprimer clairement ce qu’il souhaite ou refuse. L’interlocuteur devra faire l’effort d’accepter ou de refuser ce qui lui a été expliqué. En laissant l’autre libre de ses choix, l’interlocuteur n’est plus dépendant du résultat. Il se focalise sur la qualité de la relation. Et la qualité de la relation dépend de la négociation entre partenaires dont le but est d’aboutir à une solution gagnant/gagnant.

    Cécile Moreau